Alimentation grande distribution - WE ARE CLEAN - CLEAN EATING

Eviter les pièges alimentaires de la grande distribution

Les géants de l’agroalimentaire et de la grande distribution qui vendent leurs produits dans les hypermarchés ont mauvaise réputation… à cause de leurs aliments bas de gamme et leurs produits mauvais pour la planète et la santé. Mais face aux changements de consommation, les enseignes ont dû s’adapter. Quelques pistes pour faire les bons choix.

Ingrédients et marques pas clean : on boycotte

1- On boycotte les ingrédients et les marques pas clean

La première chose à faire ? Une liste des ingrédients néfastes à bannir : l’huile de palme en premier lieu, puisque l’on sait qu’elle n’a aucun intérêt nutritionnel et que sa culture, à l’autre bout du monde, provoque la déforestation à grande échelle. Aujourd’hui de nombreux produits affichent fièrement la mention « sans huile de palme » et sont faciles à repérer.
De même pour le soja et l’huile de coco dont l’engouement pousse à la sur-exploitation.
Sinon, il suffit de lire la liste des ingrédients. Bien sûr, on évite aussi les marques qui torpillent les ressources partout dans le monde : les sodas en général, et les eaux minérales qui pompent l’eau des nappes phréatiques, et ne font que produire de la pollution plastique à travers les milliards de bouteilles produites de par le monde. On se renseigne sur i-boycott pour mieux acheter !

2- On se méfie du café et chocolat industriels

Café industriel - WE ARE CLEAN - CLEAN EATING

Ces deux aliments, autrefois exceptionnels, sont consommés aujourd’hui dans de grandes quantités au quotidien. Or ils sont issus de plantes qui exigent certains climats, poussent proches des forêts équatoriales, nécessitent beaucoup d’eau, etc. Leur production intensive fait peser une grave menace sur la biodiversité de ces régions et leurs écosystèmes à cause de la déforestation, l’usage de pesticides, d’engrais, l’érosion des sols. Les populations locales sont aussi souvent exploitées et les conditions de travail sont extrêmement difficiles. Pire, le chocolat industriel étant très transformé, chaque étape et ajouts d’ingrédients alourdit son empreinte. Idéalement on achète donc uniquement du chocolat artisanal, issu de production certifiée, et du café issu de commerce équitable et d’un programme de protection des forêts. S’il n’y en a pas dans votre magasin, commandez en ligne ou allez dans une petite boutique bio.

3- On évite la viande industrielle

La viande est l’un des aliments qui a la pire empreinte carbone… et quand elle est industrielle, c’est encore pire. La production de viande à grande échelle, souvent très loin d’ici, exige aussi la culture de céréales à l’autre bout du monde pour nourrir les bêtes. Ces cultures (soja…) consomment des quantités astronomiques d’eau, pour nourrir des animaux souvent mal traités dans des élevages sur dimensionnés, qui finiront abattus. La viande étant ensuite transformée dans un autre pays et ensuite proposée dans les rayons à foison, avec des additifs comme les nitrates pour la conserver. Sans oublier qu’une bonne partie de cette viande ne sera pas vendue et sera jetée. Bref : un terrible gâchis de ressources. Solution : on achète moins de viande, moins souvent, non transformée si possible (on évite les producteurs de charcuterie bas de gamme, nuggets and co utilisent tous les bas morceaux broyés) et on choisit des exploitations familiales, des animaux élevés et nourris en pâturages. Et pourquoi pas se tourner vers les substituts végétaux, type steaks végétaux, dont l’offre augmente en grande distribution face à la demande.

4- On privilégie les produits régionaux et de saison

Certaines enseignes référencent les produits régionaux et il n’est pas rare de découvrir ce phénomène en vacances. Autant les privilégier pour faire travailler le tissu local, les petits artisans, auxquels d’ailleurs la grande distribution impose souvent des conditions très dures. Pour consommer clean, il faut bien choisir de préférence des fruits et des légumes produits en France, dans la région et de saison.

On évite de céder à la tentation des fruits et légumes de toutes sortes toute l’année, et si dans son hypermarché le rayon ne propose que des produits venus de loin, on essaie de se fournir ailleurs : coopératives agricoles, petits producteurs, marché… il suffit de prendre de nouvelles habitudes pour éviter le piège de la grande distribution qui incite à acheter sans réfléchir parce que l’on a tout sous la main.

5- On s’adapte au vrac et au bio en hypermarché

Vrac - WE ARE CLEAN - CLEAN EATING

Pour suivre la tendance zéro déchet, les hypermarchés se sont mis à proposer des produits en vrac. Céréales, pâtes, graines… c’est une solution intéressante pour se fournir en grande quantité, éviter les emballages, et faire des économies. On trouve aussi des céréales complètes et diversifiées, et le système du vrac permet aussi de choisir à l’inverse la juste quantité dont on a besoin. Un processus qui évite de tomber dans le piège des promos avec des grands emballages (comme les gros pots avec un fond bombé vers l’intérieur) mais moins de produit à l’intérieur. Pour la planète, l’idéal est bien sûr d’accompagner le vrac de sachets en tissu, que l’on rapporte d’une fois sur l’autre.

Côté bio, les produits industriels sont plutôt bons en termes de composition et les entreprises font des efforts de traçabilité. Restent les emballages… Notamment pour les légumes bio qui sont emballés parfois en sachets plastiques pour les différencier des fruits et légumes conventionnels. Ici encore, mieux vaut se rendre dans de petites enseignes spécialisées et locales, et garder en tête que la grande distribution propose ces alternatives pour conserver leur clientèle. A propos des fruits et légumes, on se méfie de tous ceux qui brillent grâce à une cire vaporisée pour être plus appétissants !

Globalement on peut éviter les pires produits et choisir d’acheter clean. Néanmoins, cela demande beaucoup de vigilance. Il faut prendre le temps de décrypter les étiquettes, de se renseigner sur les marques et résister aux multiples tentations et aux bas prix des grandes surfaces. A la longue, on prend néanmoins l’habitude d’acheter seulement les produits que l’on a soi-même validés, et on complète ailleurs pour ce que l’on ne trouve pas. A terme, il serait logique de privilégier systématiquement les petits commerces pour revaloriser le local, l’humain et la valeur du travail. On peut toujours essayer d’infléchir cet écueil en considérant son porte-monnaie comme un bulletin de vote qui peut influer sur la société toute entière.

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