Spa Clean - WE ARE CLEAN - VIE SAINE

Un spa clean ça existe ?

Imaginez : « Un créneau pour un massage californien ? Oui, mardi, 15H ? » D’accord, mais à condition que le spa soit… clean. Mais, c’est quoi au juste un spa clean ?

Ça commence par une petite goutte d’eau et ça se termine avec un spa totalement éco-géré, éco-citoyen, écologique, idéal quoi. Mais si c’est ce dont on rêve tous, c’est pour le moment « work in progress ». L’intention, la volonté, l’envie sont combinées à des matériaux écologiques portés par la détermination de la direction de ces établissements « éco ». Explications de Pauline Picaut, ostéopathe de formation, co-fondatrice du nouveau Spa Clemens.

Pourquoi un spa clean ?

C’est le souhait de créer un nouvel espace de bien-être aquatique « clean » qui par définition ne l’est pas vraiment. « Il y a 2 ans, nous avons eu envie de faire un spa clean de manière raisonnée, avec des contraintes très strictes en termes d’éco responsabilité. Et cela, en partant d’une page presque blanche car à ce jour il n’existe pas (ou très peu) d’architectes spécialisés, de matériaux spécifiques pour des spas aquatiques. Il a fallu faire de nombreuses recherches par nous-mêmes. Fille d’un agriculteur, amoureux et respectueux de la nature, je n’imaginais pas être dans une autre démarche » insiste la jeune femme.

Concrètement, un spa clean c’est…

Selon la fondatrice, il faut lister tous les besoins d’un spa aquatique et chercher à chaque fois toutes les alternatives écoresponsables :

Des matériaux responsables : tout devait être fabriqué en France, issus de forêts éco-gérées pour le parquet, d’entreprises éthiques pour tout le reste.

  • Des piscines repensées : En association avec un pisciniste, il faut trouver comment utiliser le moins d’eau et de produits détergents et toxiques possible. La solution pour les 5 piscines du spa Clemens ? un tunnel d’ultra-violets pour limiter la consommation de chlore. Une contrainte qui demande plus d’espace, un investissement important compte tenu du prix du mètre carré à Paris. « Ensuite, nous avons déterminé que, pour des conditions d’hygiène irréprochable, nous devions vider trente litres d’eau par baigneur par jour. Au lieu de la jeter, cette eau repasse dans notre réseau sanitaire pour alimenter les chasses d’eau des toilettes. Nous utilisons l’eau une deuxième fois avant de la jeter. Au final, la consommation d’eau et de chlore est plus faible ».
  • Une gestion du linge plus éthique : comme l’entretien des peignoirs consomme beaucoup d’eau et d’énergie, il faut n’utiliser que des serviettes. « Nous incitons même les clients à venir avec leur propre serviette, ce qui est gérable dans la mesure où tous les espaces sont privatifs. Il n’y a donc aucun souci d’hygiène avec ces serviettes venues de l’extérieur car nous nettoyons chaque espace après le passage des clients » rassure Pauline. Et en ce qui concerne les serviettes du spa, elles sont en coton recyclé, un peu moins douces mais plus éco responsables. « Si on explique aux clients pourquoi, ça ne les dérange pas ! Au contraire ils saluent notre engagement et sont heureux d’y prendre part ».
  • Des douches plus green : Les gels douche et les shampooings arrivent en grandes contenance et les distributeurs sont remplis au spa.
  • Des éclairages moins énergivores : il faut opter pour des éclairages à basse tension mais aussi pour des détecteurs qui permettent aux cabines de s’éteindre et de s’allumer au passage des clients. Les bougies en cire sont made in France et les fausses bougies sont toutes rechargeables, et non à pile, avec une durée de vie longue.
  • Du mobilier récupéré : il faut éviter le neuf. Au spa Clemens, tout a été chiné par l’agence de déco Thiste (fondée par Thibaut Poirier, architecte d’intérieur parisien). Des fauteuils des années 50 aux tables, tabourets, en passant par les commodes, tout est vintage. « On a demandé à l’agence de déco d’acheter le moins de choses neuves possible pour donner une seconde vie à des objets ».
  • Les maillots des masseuses particuliers : puisque la grande majorité des massages se fait dans l’eau, les praticiennes sont en maillot de bains. Mieux vaut alors choisir un textile clean et recyclé, comme l’Econyl, une fibre recyclée issue de filets de pêche abandonnés dans les océans. « On nettoie les océans en même temps ! » se réjouit Pauline.
  • Les chaussons et les sachets de thé compostables : et en plus les torchons ont remplacé définitivement l’essuie-tout, trop polluant.

Enfin, mais surtout, il faut partager cette éthique « clean » avec les collaborateurs. « On ne peut pas respecter la planète si on ne respecte pas les collaborateurs ».

D’autres spas clean…

  • Les spas L’Occitane, méritent aussi cette appellation. Ils ont recours à des matériaux traçables et écolos et qui économisent l’eau. Ils utilisent du linge en coton bio issu de plantation éco-géré.
  • Le spa parisien Weleda a végétalisé un de ses murs afin de purifier l’air ambiant. La peinture écolo garantit aussi une plus faible pollution intérieure.
  • L’éco-spa Yves Rocher en Bretagne, à La Grée des Landes, est niché au cœur de la nature. Ses chambres sont isolées par des toits végétaux garantissant de vraies économies d’énergie. Une énergie en partie fournie par des chaudières à bois, des pompes à chaleur et des panneaux solaires thermiques. Mais pour aller plus loin, la marque bretonne utilise aussi des matériaux comme le chanvre, le béton cellulaire (sans composés organiques volatils, non fibreux et non combustible).

La voie est ouverte, les spas connaissent désormais la voie du « clean », même si le label adapté est encore à créer.

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